Pascal Rauw

1 Septembre 1997

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( 31 juin 1998)

Comment je suis arrivé à la fraternité Notre Dame de l'Espérance?

 

J'étais étudiant à l'Institut Notre-Dame à Malmedy et je suis germanophone. J'éprouvais des difficultés pour comprendre et parler le français. J'avais frère Pol comme professeur et titulaire de 5ème année qualification électricité.

 

Lors d'une réunion de parents, il avait dit que je devais essayer de trouver un milieu où on parle français afin de me familiariser avec cette langue.

 

A la fin de l'année scolaire, il m'a proposé de venir l'année suivante vivre dans sa fraternité.

 

J'avais beaucoup de questions par rapport à cette proposition. Allez vivre avec des Frères ???? Qu'est-ce que cela voulait dire? Ma première question était : qu'est-ce que je vais bien faire le soir? A la maison, j'avais l'habitude de jouer football, regarder la télé, aller chez des copains, etc... là, qu'est-ce que je allais faire?

 

Je suis venu une première fois avec mes parents pour voir la possibilité de venir passer ma sixième année à la Fraternité. Pendant la visite de la maison, j'avais trouvé une petite chambre qui me plaisait bien. Mes parents étaient tout de suite d'accord, car Papa avait fait une expérience de ce type dans sa jeunesse.

 

A la fin des vacances, frère Robert m'a téléphoné pour savoir si je pouvais venir donner un coup de main pour peindre une porte (elle a été terminée pendant les vacances 1999). Quand j'ai eu fini mes examens de passage, je suis venu pour nettoyer surtout la cuisine. (Il y en avait une couche...et encore plus....)

 

Un peu plus tard, Michaël est arrivé puis Mario. Ensemble nous avons peint, plutôt mis de la peinture, et pas nécessairement là où il fallait. Frère Pol était ... fâché, mais nous avons quand même été au cinéma. Maintenant je savais déjà que le soir avec l'ambiance qui règnait là, je n'allais pas m'embêter. J'avais bien accroché avec Michaël.

 

L'année a commencé. Le travail scolaire ne posait pas de problème. J'étais sollicité aussi bien pour faire la cuisine, que les commissions ou le nettoyage. C'était nouveau, mais ça allait.

 

Le mercredi avec Frère Robert et Michaël, nous nous occupions d'une chose ou l'autre, on faisait du ping pong, promenade, nettoyage de voiture, préparer un souper plus spécial ou bien j'allais avec Frère Pol donner un coup de main dans une famille. Le temps passait vite et je me plaisais bien.

 

A la Toussaint, Michaël a changé d'école et est parti à Verviers. Je me retrouvais seul avec Mario. Comme Mario retournait chez lui les mercredis, je les passais alors avec Frère Robert ou Frère Pol. Parfois nous partions à travers le pays.

 

L'année se passait, en classe ça allait bien, et en fraternité le temps passait de plus en plus vite.

 

Ah oui, j'ai oublié! Le soir, il y avait la prière. J'avais un peu peur de répéter x fois la même chose mais Frère Robert préparait et animait cette prière. Cela allait , je pouvais rentrer dans cette prière.

L'année scolaire terminée, et avec un seul examen de passage, je me sentais à l'aise. L'année scolaire était terminée mais pas le reste.

Maintenant, je continue toujours à revenir quand j'en ai l'occasion. Vous avez vu plus haut, j'ai mis la date de sortie entre parenthèses car je suis toujours dedans.

Depuis la sortie officielle, nous avons passé des vacances ensemble. Nous avons voyagé ensemble. Nous nous retrouvons souvent. Entr'autres nous avons été à Rome pour la canonisation de Marcellin Champagnat. Mais je suis aussi souvent venu pour travailler, pour nettoyer et parfois Maman venait aussi donner un coup de main ou reprenait les tentures pour les laver. Je me sentais un peu de la famille.

A propos de famille, il s'est créé depuis, un petit groupe qui s'appelle "famille mariste" où nous nous retrouvons à peu près une fois par mois pour vivre un moment ensemble de joie et de partage.

 

C'est bien, si cela vous tente aussi, n'hésitez pas, venez à NDE. (Fraternité Notre-Dame de l'Espérance)