Roger Davids

Carnaval 1992

31 juin 1993


Lorsque j'étais en 5° année de l'enseignement secondaire technique, je rêvais d'aller habiter dans une communauté que quelques frères avaient ouverte pour les jeunes étudiants. Je ne savais pas du tout de quoi il s'agissait, mais, quelque part cela me plaisait. Pas pour une nouvelle liberté, mais parce que j'étais attiré tout simplement par la vie des frères. Ce projet de communauté me semblait être un moyen formidable pour voir un peu les frères de plus près, en compagnie d'autres jeunes gens, qui probablement n'avaient pas les mêmes projets en tête.

Un jour, est-ce que c'était vraiment un hasard, lors d'une retraite-travail, un frère me demanda si je ne voulais pas vivre quelque chose de spécial, une vie en communauté? Mon OUI fut immédiat.

Nous étions alors trois frères et trois jeunes dans la communauté. Notre vie quotidienne était bien sûr remplie des diverses tâches qu'une maison et une vie en commun demande : tâches ménagères, prière,...

Je pense que c'est dans la vie simple de tous les jours que j'ai vécu les plus grandes joies. Ainsi, les temps forts s'inscrivaient d'habitude dans des moments inattendus.

Personnellement, cette démarche m'a rendu très heureux. Par rapport aux gens de mon entourage, il n'y avait que peu de questionnement. Je pense que beaucoup se disaient tout simplement : "C'est toujours mieux que de rester dans un internat!". C'est cependant là que j'ai pu me confronter le plus à mon projet de vocation possible comme religieux.

Je pense que les réactions, et de mes parents et de mon entourage, étaient plus vives lorsque j'ai communiqué que la vie de frère m'attirait et que personnellement je m'étais approché de la communauté dans ce but.

Depuis lors, 7 ans se sont écoulés, j'ai poursuivi mon projet de vie. Au terme des études secondaires, je me suis déplacé dans une autre ville où j'ai poursuivi des études universitaires. Ensuite, je suis entré au noviciat, et aujourd'hui, on m'appelle frère Roger.